Le Commissaire à la RSS par intérim Colonel major Philipe SANGARE, a participé ce mardi 22 juin 2021, par visio-conférence à la réunion annuelle du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sur le thème : « Approches centrées sur les personnes de l’Etat de Droit, de la sécurité et des Droits Humains-impacts secondaires de covid-19 ».
Ont également participé à la visio-conférence :
- Mme Victoria Ouédraogo/Kibora, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux du Burkina Faso ;
- Cornel Lebedinschi, Secrétaire d’État au Ministère de l’intérieur, de la Moldavie ;
- Mme Laura Chinchilla, Ancienne Présidente du Costa Rica ;
- Zena Ali Ahmed, Représentant Résident du PNUD, Iraq ;
- Mme Manal Fouani, Représentante Résidente adjointe du PNUD, Ukraine ;
- Mme Emma Skeppström, Chef de l’Unité Réforme du Secteur de Sécurité, Département de la gouvernance, Folke Bernadotte Academy (FBA).
L’exposé du colonel major a porté sur l’expérience malienne de la police de proximité à travers les comités consultatifs de sécurité.
Il a notamment rappelé que le Mali, tirant des enseignements de la crise multidimensionnelle qu’il traverse depuis 2012 et dans le souci de promouvoir la sécurité humaine, a engagé un processus de réforme de son secteur de la sécurité depuis 2013 par la création du Conseil National pour la Réforme du Secteur de la Sécurité en 2014 dont le décret a été relu en 2016 pour prendre en compte les dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (APR).
Emanant de cet Accord et pris en compte dans le processus de réforme du secteur de la sécurité, les CCS ont été créés suivant le Décret n°2019-0041-PM-RM du 29 janvier 2019 afin de promouvoir la gestion concertée des questions sécuritaires.
Les CCS, constitués des acteurs de la Sécurité et de la Justice, des communautés, des autorités traditionnelles, religieuses, coutumières, et des organisations de la Société civile y compris femmes et jeunes sont chargés :
- d’évaluer la situation sécuritaire de leur ressort ;
- d’émettre des avis et recommandations à l’endroit de l’exécutif local et des acteurs de la sécurité ;
- de contribuer à l’échange d’informations, à la sensibilisation et à une meilleure prise en compte des préoccupations des populations.
L’objectif est de mettre les citoyens au départ, au centre et à l’arrivée du processus afin de faire une évaluation exhaustive de la situation sécuritaire et donner une réponse adaptée aux préoccupations des populations.
Il n’a pas manqué de remercier le PNUD grâce auquel le Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité (CRSS) a pu faire le lancement officiel des activités, suivi de la formation des membres d’une dizaine de comités consultatifs dans les régions et dans des communes pilotes.
En réponse à la seule question posée relative au Genre, le Commissaire de parler des avancées notoires enregistrées dans la prise en compte de la dimension genre au Mali notamment : l’existence de la Loi 2015-052du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, la prévision et la nomination de points focaux genre dans toutes les unités des services de sécurité.