Le Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité a rencontré dans la matinée du vendredi 25 juin 2021, à son siège, les représentants des partenaires techniques et financiers (PTF) évoluant dans le domaine de la RSS. Ces échanges avaient pour objectif, informer les PTF sur l’état de mise en place des comités consultatifs de sécurité (CCS), d’une part, solliciter leur soutien pour l’opérationnalisation des CCS non installés et dégager les voies et moyens pour l’accompagnement de ceux déjà installés, d’autre part. Sur la quarantaine de PTF invités, excepté deux absences enregistrées, ils ont tous fait le déplacement pour la circonstance. Et c’est avec un grand intérêt qu’ils ont suivi l’exposé introductif fait par le commissariat sur l’état de mise en œuvre du processus RSS au Mali. Il a ainsi été porté à la connaissance des partenaires qu’au jour de la tenue de la rencontre 10 comités consultatifs de sécurité, niveau région, sont installés et leurs membres formés sur leur rôle et responsabilité par le commissariat. Il s’agit des CCS des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Taoudéni, Dioila et Koutiala. En outre, dans le cadre du PROSMED du PNUD, des comités consultatifs pilotes de sécurité, du niveau communal, sont mis en place à Ansongo, Bla, Bandiagara, Djenné, Douentza, Femaye, Gao, Koro, Ménaka, Mopti, Tin Hama, Tominian et Yasso.
Au regard des chiffres avancés, il apparaît que toutes les régions du pays ne disposent pas encore de CCS ; d’où la sollicitation lancée aux PTF d’appuyer le commissariat en vue de pouvoir opérationnaliser les CCS dans les autres circonscriptions administratives régionales, voire même dans d’autres communes du Mali, si les conditions le permettent.
L’appel du commissariat semble avoir trouvé un écho favorable du côté des partenaires dont nombreux ont fait état de leur disponibilité à l’accompagner. Nonobstant leur volonté de soutenir la mise en place des CCS, les ONG engagées dans la mise en place des CCS pilotes n’ont pas manqué d’évoquer des préoccupations liées à la survie des CCS créés en terme de fonctionnement, de prise en charge de leurs membres ou de la sécurité même de ceux-ci. Tirant les leçons des expériences de CCS dans les communes pilotes, certaines ONG ont déploré la difficile mobilisation des Forces de Défense et de Sécurité sur place malgré les séances de plaidoyer organisées à leur profit. Cette difficulté constitue un réel souci pour eux. C’est pourquoi, certains ont suggéré d’entreprendre des stratégies pour que les CCS au niveau communal soient perçus comme une initiative de l’Etat malien et non celle des partenaires.
Aux différentes interrogations soulevées, des réponses ont été données par l’équipe du commissariat. Des explications ont ainsi été apportées aux problèmes d’indemnités de déplacement ou de fonctionnement des CCS, qui sont gérés dans le cadre des textes. Cependant, faudrait-il rappeler que les fonctions de membres de CCS sont gratuites. S’agissant de la difficulté à mobiliser les FDS dans des communes, il leur a été conseillé de privilégier toujours la sensibilisation. Ce problème soulève également la nécessité de continuer les actions de plaidoyer auprès des parties prenantes de la RSS.
Les participants à la rencontre ont partagé ensemble un cocktail avant de se séparer, avec la promesse de se revoir à nouveau.