Le Commissaire à la Réforme du Secteur de la Sécurité (CRSS), le Général de Division Abdoulaye Coulibaly s’est entretenu, ce jour 29 octobre 2021, dans la matinée avec le Haut représentant de la Mission de l’Union Africaine au Sahel (MISAHEL), Son Excellence Mamane Sambo SIDIKOU. C’était dans le cadre de ses prises de contact avec les partenaires qu’il a entamées depuis sa nomination à la tête du Commissariat à la RSS.
Il s’agissait surtout avec Misahel d’explorer les pistes de partenariat que les deux organisations pourraient déblayer ensemble pour la conduite du processus RSS non seulement au Mali mais aussi sur le continent africain. En introduction, le Général Abdoulaye Coulibaly a remercié Misahel pour le soutien apporté au commissariat au démarrage, en termes de mobilier et de moyen de mobilité. Il a salué la mémoire de l’illustre prédécesseur de Mamane SALIKOU, S.E Pierre BUYOYA, disparu en décembre 2020, et félicité son interlocuteur pour sa désignation à la tête de Misahel. Ensuite, le Général Abdoulaye Coulibaly a fait un bref survol des grands dossiers du commissariat qui sont entre autres la Stratégie RSS, la Police territoriale et de proximité, le Plan de retour de l’administration et des services sociaux de base au nord et au centre (PRASSB) et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
S’agissant des pistes de partenariat avec Misahel, le Commissaire à la RSS s’est dit très confiant à la matérialisation d’un partenariat fécond entre nos organismes. « Nous avons eu des échos très favorables vous concernant. Vous êtes capables de beaucoup de choses » a-t-il déclaré. Aussi, a-t-il souhaité voir Misahel appuyer le commissariat à la RSS dans la mise œuvre des Comités Consultatifs de Sécurité (CCS) non encore installés.
Réagissant à l’intervention du Commissaire à la RSS, le diplomate de l’Union Africaine, d’origine nigérienne, donc un fin connaisseur du Mali, a fait état « de pistes intéressantes ». Pour lui, il y a deux choses à distinguer : ce que l’Union Africaine peut faire et la recherche de partenaires. A ce propos, il estime que pour mobiliser les partenaires il faudrait disposer d’informations de première main. Aussi, a-t-il suggéré, que le Commissariat à la RSS soit la structure interlocutrice du Groupe des ambassadeurs africains à Bamako. Il a également indiqué que des pays européens pourraient bien aider le commissariat dans le domaine de la police de proximité et de la police territoriale. Il a aussi affirmé être disposé à entreprendre des initiatives en faveur du niveau local, c’est-à-dire soutenir les CCS, car lui-même « croit beaucoup à ce niveau ».
Les échanges, qui se sont déroulés dans une atmosphère très détendue et dans une franchise totale, ont pris fin sur la promesse de se rencontrer très souvent, de façon informelle afin de dégager avec précision « ce qu’on veut faire » en commun.