Commissariat à la Réforme
du Secteur de la Sécurité (CRSS)

A la tête d’une équipe du Commissariat, le Général de Division Abdoulaye Coulibaly, Commissaire à la Réforme du Secteur de la Sécurité s’est rendu, ce vendredi 3 décembre 2021, en visite de courtoisie chez le Haut Représentant du Président de la Transition pour la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, Monsieur Inhaye Ag Mohamed. La rencontre de deux structures travaillant sur une même matière, à savoir l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger, ne saurait se limiter à une simple formalité protocolaire. Aussi, la visite du Commissaire à la RSS au Haut représentant du Président de la Transition a-t-elle été transformée en séance de travail entre les deux délégations. Ainsi, en introduisant la rencontre, le Général de Division Abdoulaye Coulibaly est rentré dans le vif du sujet. « Certes, une prise de contact pour partager avec vous la vision de la Réforme du Secteur de la Sécurité, car nous voulons redynamiser le processus, mais nous sommes là aussi pour voir avec vous les problèmes liés à l’Accord qui fait partie des missions du Commissariat » a-t-il déclaré. Il a expliqué que la RSS constitue de nos jours un élément d’appréciation de la sécurité dans le monde. Au Mali, a-t-il poursuivi, la RSS vise la bonne gouvernance dans le secteur de la sécurité et a pour objectif final l’atteinte de la sécurité humaine dans le pays.
Le Général de Division Abdoulaye Coulibaly s’est ensuite penché sur certaines dispositions de l’Accord, notamment la notion de « Nouvelle armée reconstituée » et la problématique des quotas. S’agissant de la réconciliation, il estime que celle-ci passe par le retour de l’Administration auprès des populations, un dossier dont le Premier ministre a confié le pilotage au Commissariat à la RSS. « Il faudrait que tous les Maliens se sentent dans le même Mali », a-t-il souligné.
Le Haut Représentant du Président de la Transition, Inhaye Ag Mohamed reconnaît que « l’Accord n’est pas parfait, mais il nous revient de relever les défis liés à sa mise en œuvre et redresser l’Etat à nos différents postes ». Pour lui, l’attitude de l’Etat devrait être guidée par deux approches dans la mise en œuvre de l’Accord à savoir : la méthode et la fermeté. L’approche méthodologique consiste à associer, dès le début, de toutes initiatives les différentes prenantes. En outre, l’Etat se doit d’être ferme dans ses décisions, mais avec tact.
Par ailleurs, le Haut Représentant du Président de la Transition estime que l’impulsion a aussi manqué du côté de l’Etat. A ce sujet, il demandé au Commissaire à la RSS de s’investir auprès du Premier ministre sur la nécessité d’impulser les départements ministériels. Le Bureau du Haut Représentant du Président de la République en fera de même auprès de sa hiérarchie. De même, d’autres défis et insuffisances ont été partagés par les deux délégations.
Comme piste de partenariat, les deux parties ont préconisé la nécessité d’avoir des échanges réguliers entre elles.